La Saint-Eloi aux Forges d'Haironville ...

Groupe à la St-Eloi en 1962

Une "fameuse" St-Eloi racontée

en chanson par Emile Lauvergeon ...

Haironville à la Saint-Eloi

Je vais vous raconter
C’qui nous est arrivé
A un ami et moi
L’jour de la Saint-Eloi
Car tout comme l’auteur de la fête à Saudrupt
J’ai juré, mais trop tard, qu’on ne m’y prendrai plus.

Refrain :
Sur l’air du tra-là-là-là … etc

Après un déjeuner
Copieus’ment arrosé
Qu’avait fait mijoter
La Marguerite Garnier
Pour fêter Saint-Eloi, patron des forgerons
On r’passa chez Fleuret, vider deux trois flacons.

Tranquillement nous buvions
Et joyeux regardions
Les jeunes danser l’beep-hop
Et même le «hulla hop»
Comme tout s’passait très bien pendant toute la soirée
On n’vit qu’il était tard, qu’tôt dans la matinée.

En vitesse nous réglons
Le prix d’nos libations
En s’disant nom de d’là
Va y avoir du fracas.
Mais à c’moment précis, nous vîmes que nous avions
Des chaussures à bascule et des jambes en nylon.

Puis arrivés dehors
Ce fut bien pire encor
Un vrai froid de canard
Nous tombant sur l’cigare
La rue s’mit à tourner et même à faire des sauts
On voyait les trottoirs nous sauter dans l’museau.

Par le bras nous tenant
Un peu en zigzagant
On longeait les trottoirs
Tellement il faisait noir
Quand un copain nous dit : v’nez jusqu’à la maison
J’m’en vais dire à ma femme d’faire une soupe à l’oignon.

Je trouvais l’chemin bien long
Pour atteindre cette maison.
C’n’est que d’vant
Que je vis qu’on était à Brillon
L’gars qui nous invitait on n’l’avait pas r’connu
Oui, mais, nom d’un pétard, c’était le Georges Hornut.

Bref, on tonitruant
On rentre dans la maison
Hurlant que nous voulions
Une bonne soupe à l’oignon
Mais la femme de l’Hornut
Ben sûr qu’ça n’lui a pas plu.
Nous a r’foutu dehors à grands coups d’pieds dans le …

C’est ainsi qu’éjectés
Complètement écœurés
On décide aussitôt
De r’descendre au dodo
Mais à peine chez moi, jugez d’mon émotion
J’ai encore eu l’plaisir de m’faire chanter maman.

Qu’elle séance mes amis !
Ma femme poussait des cris
Me qualifiant bien haut
De traînard et d’chameau
Puis d’travailler à quatre heures qu’elle dit pour terminer
Il est trois heures et d’mi t’n’as plus qu’t’en r’tourner.

Retourner au boulot
Ce n’est pas rigolot
Quand on est afligé
D’une forte G.D.B.
Tout çà tend à prouver qu’à l’inverse de c’qu’on croit
On n’a pas tous les droits l’jour de la Saint-Eloi.

Emile Lauvergeon


Repas de St-Eloi en 1964

à partir de la gauche : MM. Maussire, Monnier, Godinot

Si vous reconnaissez des personnes sur cette photo et sur celle

du groupe de 1962, (cliquer sur les photos pour avoir les détails)

n'hésitez pas à le noter dans "commentaires" ci-dessous.